• L'éclatement du bloc communiste : la fin de l'URSS et de l'Europe de l'Est

    L'éclatement du bloc communiste : la fin de l'URSS et de l'Europe de l'Est

     

    L’arrivée au pouvoir en 1985, de Mikhaïl Gorbatchev modifie les rapports est / ouest. Sa politique suscite une nouvelle détente entre les deux grandes puissances ainsi qu’un mouvement de contestation au sein du bloc communiste entrainant de 1989 à 1991 l’émancipation des pays satellites.

    Quels changements sont induits par ces mouvements d’émancipation en Europe de l’Est et en URSS même ? 

    1. Les années Gorbatchev 

    a. De nouvelles tensions 

    La période 1979-1983 marque un recul de la politique de détente. Une série d’événements ainsi qu’un certain nombre de positions fermes relancent avec acuité l’affrontement entre les deux grands :

     - l’invasion de l’Afghanistan par l’armée soviétique ;

     - le soutien du nouveau président américain Ronald Reagan à tous les mouvements anticommunistes ;

     - l’installation de missiles nucléaires américains Pershing en RFA et le déploiement des fusées SS 20 de l’URSS en Europe de l’Est.

     A ces événements vient s’ajouter l’IDS (Initiative de Défense Stratégique) ou « guerre des étoiles » voulue par le président américain et à laquelle les Soviétiques ne sont pas en mesure de s’opposer. Ils n’en ont les moyens ni technologiques ni financiers. 

    b. La reprise du dialogue 

    Dès son arrivée au pouvoir, Mikhaïl Gorbatchev montre qu’il est favorable à une politique de détente. Il est opposé à la course aux armements qu’il juge financièrement insupportable pour l’URSS. Il se montre favorable à la paix et soucieux de mettre en place de profondes réformes structurelles dans son pays. En 1985 il rencontre Ronald Reagan favorisant ainsi la reprise du dialogue entre les deux superpuissances. Ce dialogue aboutit en qui 1991 à une série d’accords visant à réduire le stock d’armes nucléaires (Strategic Armements Reduction Talks–START). 

    c. L’échec de la Perestroïka 

    Pour relancer l’activité économique en URSS, Mikhaïl Gorbatchev lance une réforme qui s’appuie en partie sur des principes capitalistes. Il favorise l’initiative individuelle, encourage l’économie privée et la démocratie et donne plus de liberté à la population : ce vaste mouvement de réforme est appelé Perestroïka. Il est associé à une plus grande liberté dans la diffusion de l’information : la Gladnost ou « transparence ».

     Mais cette volonté de transformer les modes de production, d’élever le niveau de vie de la population est trop précipitée. Le chômage apparaît, les prix augmentent, les salaires stagnent, les écarts sociaux se creusent au sein de la population. 

    Devant la contestation de la politique intérieure, de plus en plus virulente et l’agitation qui gagne les pays satellites, Mikhaïl Gorbatchev démissionne en décembre 1991 de ses fonctions de président d’une URSS qui dans les faits, n’existait plus depuis l’automne car huit républiques sur quinze avaient déjà proclamé leur indépendance. 

    2. L’agitation gagne l’ensemble du bloc communiste 

    a. Les républiques sécessionnistes 

    Jusqu’alors les volontés de liberté qui se manifestaient au sein du bloc, avaient été sévèrement réprimées comme par exemple en Hongrie en 1956 ou encore à Prague en 1968. 

     En 1987, Gorbatchev annonce qu'il permet aux pays du bloc de l’Est de réaffirmer leur souveraineté ce qui entraîne la sécession de huit des quinze républiques soviétiques : les Etats baltes, Estonie, Lettonie et Lituanie sont parmi les premiers à s’affranchir de la tutelle de l’URSS.

     b. La chute du mur de Berlin

     L’ouverture de la frontière entre la Hongrie et l’Autriche permet, aux Allemands de l’Est, après un long périple par la Tchécoslovaquie, de contourner le rideau de fer et de passer à l’Ouest. Le 9 novembre 1989, sous la pression populaire et avec l’aval du pouvoir soviétique le conseil des ministres est-allemand décide d’ouvrir le mur de Berlin et les frontières avec la RFA.

     Des dizaines de milliers de Berlinois se rejoignent et franchissent les brèches ouvertes dans « le mur de la honte ». Des familles, des amis, se retrouvent après vingt huit ans de séparation.

     c. La fin du bloc communiste en Europe

     L’un après l’autre, les Etats du bloc communiste européen se détachent de l’ex-URSS, devenue Communauté des Etats Indépendants le 8 décembre 1991 par le traité de Minsk. La Pologne, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, qui se scinde en deux Etats distincts en 1993, plus tard la Roumanie, la Bulgarie, l’Ukraine s’émancipent et aspirent à plus de liberté, les partis communistes encore en place se rapprochent parfois des partis d’opposition plus démocratiques.

    Seule la Biélorussie conserve un régime proche du communisme.

     3. L’Europe redessinée

     a. L’Allemagne réunifiée

     La chute du mur de Berlin et la fin des deux Allemagnes entraînent, l’année suivante, le 3 octobre 1990, la réunification en une seule entité politique qui devient ainsi l’Etat le plus peuplé d’Europe avec 82 millions d’habitants.

    Berlin retrouve son statut de capitale. Mais cette réunification coûte cher : du coté de l’ex-RDA routes, infrastructures, réseaux, usines, tout est à moderniser. Cette réunification déplace vers l’est le centre de gravité de l’Europe ; cette Allemagne unifiée se retrouve en effet au cœur de l’Union Européenne.

     b. Les poussées nationalistes se font jour

     Pendant la période communiste, le joug soviétique a étouffé durant plusieurs décennies les aspirations nationalistes des peuples de l’Europe de l’Est mais la fin du totalitarisme les réveille.

     C’est dans ce contexte qu’éclate la guerre dans l’ex-Fédération de Yougoslavie : Serbes, orthodoxes, Bosniaques musulmans et Croates catholiques se livrent une guerre sans merci. Ce conflit révèle très rapidement un caractère ethnique : on pratique l’épuration et on recourt aux camps d’enfermement comme pendant la Seconde Guerre mondiale.

     L’ONU tarde à intervenir et ce n’est qu’en 1995 que les accords de Dayton installent une paix précaire. Les tensions demeurent vives encore aujourd’hui entre Serbes et Albanais à propos de l’indépendance du Kosovo initialement rattaché à la République de Serbie. A l’opposé, la Slovénie petite république du Nord-Ouest de l’ex-fédération de Yougoslavie a déjà rejoint l’Union Européenne.

     c. Le pouvoir d’attraction de l’Union Européenne

     L’attraction qu’exerce l’Union Européenne sur tous ces anciens Etats du bloc communiste est extrêmement forte. Nombre d’entre eux l’ont déjà rejointe. 

    Entre 1993 et 1996 neuf PECO (Pays d’Europe Centrale et Orientale) déposent leur demande d’adhésion et au 1er mai 2004, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie, la Hongrie et la Slovénie rejoignent l’Union Européenne. Enfin au 1er janvier 2007 ce sont la Roumanie et la Bulgarie qui à leur tour intègrent l’UE.

     Des pourparlers sont en cours avec d’autres Etats, en particulier l’Ukraine.

     L’essentiel 

    Durant Les vingt dernières années l’Europe a connu de profonds bouleversements. La situation issue de la Seconde Guerre mondiale et qui a figé les blocs pendant quarante ans est révolue, le bloc communiste n’existe plus même si la Biélorussie ou la Moldavie sont encore en retrait.

     Des régimes plus ou moins démocratiques se sont mis en place, souvent avec l’appui des anciens partis communistes qui ont choisi d’autres dénominations. La plupart de ces ex-Etats communistes font aujourd’hui partie de l’Union Européenne. Quant à la Russie son régime revêt encore des formes autoritaires mais elle entend jouer sa place dans les relations internationales après s’être ouverte à l’économie de marché.

     

     Source :

    http://www.maxicours.com/soutien-scolaire/histoire/terminale-stg/223734.html

     

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